
La chair est gaie et il me reste tant de livres à lire
La révolution n’aura pas lieu. Le grand soir c’est mort. Et alors, il va bien falloir vivre
La révolution n’aura pas lieu. Le grand soir c’est mort. Et alors, il va bien falloir vivre
La peur c’est ce qui nous guide habituellement. Qu’est-ce que je vais devenir si je dis ce que je pense, là, maintenant, devant tout le monde, les copines bien sur, mais aussi la cheffe qui passe ses journées sur notre dos. Contrôler, vérifier, s’assurer qu’on ne s’arrête pas de travailler, qu’on ne papote pas. aujourd’hui elle a quitté l’atelier, elle est ici avec nous.
Et zut, il m’a reconnue. J’aurais voulu passer inaperçue. Je dois aimer ce sentiment de frustration et de regret. Évidemment que je voulais qu’il se rappelle de moi, qu’il me reconnaisse. Quelqu’un avec qui j’ai vécu une telle intimité et qui m’aurait oubliée. Ça aurait quelque chose de dégradant, d’humiliant.
Une rue. Je marche. Les vitrines défilent sans que j’y prenne garde. Un visage qui m’est immédiatement familier.
Au bout de plusieurs semaines, la rançon était enfin arrivée. Un envoyé d’Athènes l’avait transportée et à charge pour lui de ramener les captifs la cité. A vrai dire, personne n’y avait vraiment cru, jusqu’au dernier moment, jusqu’à ce que le coffre empli d’argent fut ouvert.
Or il s’avéra que leurs compagnons de table avaient d’autres projets que d’écouter Antinos leur narrer ses aventures olympiques et marines. Ils avaient bien saisi mon statut auprès du boulè d’Athènes et la valeur qui en découlait.
Antinos le pugile c’est avant tout une masse, un colosse. Notre duo de voyageurs intriguait par sa disparité. Moi, petit être frêle aux coté du géant. Qu’importe le lieu où nous présentions, son assurance et sa prestance provoquait un silence. Toujours vêtu du minimum, Antinos, ne cachait en rien les stigmates d’un passé tourmenté
Il reste une minute au chronomètre. L’arbitre vient d’ordonner une mêlée. Il s’agira donc encore une fois d’enfoncer le mur noir, celui auquel ils font face depuis l’avant-match. Le Haka, affrontement symbolique, défi guerrier.
Les morgondes sont un peu des vikings que l’on n’aurait pas découverts
Monsieur le Maire, Votre courrier, si je peux le nommer ainsi, m’a littéralement atterrée. Le cynisme du ton, entrecoupé de formules de politesse feintes ne me laisse aucun doute, vous voulez me faire passer pour folle. Vous n’étiez pas présent en personne mais la masse visqueuse et gluante qui a tenté de m’assassiner n’a pas choisi sa proie au hasard.