Lipstick Traces
Greil Marcus — 1989
Johnny Rotten/John Lydon en est une version ; Guy Debord une autre. Saint-Just était un ancêtre, mais dans mon histoire, Richard Huelsenbeck en est le prototype.
Les Sex Pistols étaient à la fois un plan lucratif et un complot culturel lancé pour changer l'industrie de la musique et en tirer profit — mais Johnny Rotten chantait pour changer le monde.
Salué par le Guardian comme « le livre de la fin du millénaire », Lipstick Traces met à jour l’histoire secrète et chaotique de notre siècle à travers celle des mouvements les plus nihilistes : Dada, Lettristes, Punks.
Plus qu’un simple texte sur la musique punk, cet essai s’intéresse à l’ampleur que ce phénomène a pu laisser dans la société par ses différentes manifestations et surtout à ses fondements contestataires.
Greil Marcus rapproche Johnny Rotten de Huelsenbeck, de Guy Debord et des situationnistes, de Saint-Just, des hérétiques médiévaux, comme si dans l’histoire un souffle dada revenait à travers tous ces individus sans qu’ils se reconnaissent mutuellement.