Debout sur la table

La peur c’est ce qui nous guide habituellement. Qu’est-ce que je vais devenir si je dis ce que je pense, là, maintenant, devant tout le monde, les copines bien sur, mais aussi la cheffe qui passe ses journées sur notre dos. Contrôler, vérifier, s’assurer qu’on ne s’arrête pas de travailler, qu’on ne papote pas. aujourd’hui elle a quitté l’atelier, elle est ici avec nous.
Et puis, tant pis, j’y vais, je monte sur la table.
— Alors qu’est-ce qu’on fait maintenant,? On n’a pas pointé ce matin. On a quelque chose à demander. Qu’est qu’on veut,?
— Des sous
— S’arréter quand on est fatiguée
— Plus de chefs avec leurs main baladeuses
Et ça ne s’arrête pas, ça part dans tout les sens, une crêche pour celle qui ont des bébés à faire garder, une cantine, un docteur.
Plus les idées fusent, plus les limites tombent
— 8 heures par jour
— Des vacances
Et le couperet tombe.
— Vous rêvez les filles, on pourra déjà être contentes si on se retrouve pas à l’amende. On devrait déjà être au travail depuis une bonne heure…